Je ne viens pas de l’Éducation nationale.
J’ai appris sur le terrain, bottes aux pieds, avec des enfants bien réels. Et j’ai vu ce qui les éteint. J’ai vu ce qui les rallume.
Ingénieure d’étude à l’INRAE, j’étais en charge de la gestion de projets scientifiques européens sur le changement climatique et l’alimentation. Je coordonnais, je structurais, je reliais des équipes à grande échelle. Mais j’ai plongé dans l’éco-anxiété. Je voyais l’urgence climatique, je sentais l’impuissance.
Je suis revenue au concret. À la terre. D’abord par du bénévolat en agriculture urbaine, puis par l’animation de la programmation jeunesse à La Base (Paris). En 2020, freelance en médiation nature.
J’ai commencé à animer, à transmettre, à observer les enfants de près.En 2022, j’ai passé un CAP de jardinière-paysagiste à l’École Du Breuil. J’étais autodidacte de la terre, mais je voulais être sûre qu’il ne manquait rien à ma raquette. Et c’est là, pelle à la main, que j’ai rencontré les mathématiques.
J’ai donc créé Maths au Jardin en venant du dehors.
Aujourd’hui, je le construis avec Astrid Marotte, qui connaît le dedans.
Deux voix différentes. Une même exigence : faire autrement, sans trahir les enfants.
Astrid a été professeure des écoles pendant 10 ans. Elle a accompagné des centaines d’élèves et leurs familles, dans des classes allant de la maternelle au CM2. Son expérience lui donne une lecture fine des besoins scolaires, des dynamiques d’apprentissage, et des blocages qui freinent parfois les enfants.
Elle s’est formée à plusieurs approches pédagogiques (logopédagogie, pédagogie Montessori, méthode de Singapour) et a mené de nombreux projets interdisciplinaires en école, pour mobiliser une communauté éducative autour de chaque enfant.
Ce qu’elle apporte à Maths au Jardin :
un regard de terrain rigoureux, une exigence pédagogique constante, et la volonté d’ouvrir d’autres chemins pour apprendre — en dehors de la classe, en lien avec le vivant.
Maths au Jardin est né en 2023, dans un jardin d'école, au fil d'une discussion entre Magdalena Koch et un professeur des écoles. L’idée a surgi très simplement : les enfants ont besoin de concret pour comprendre. Et les maths, trop souvent, les en privent.
Très vite, des ateliers ont été testés, en lien avec le jardinage, la manipulation, l’observation. Le constat était clair : les enfants ne sont pas en échec — c’est le cadre qui l’est.
Face à l’accueil des associations et des enfants qui nous ont fait confiance, le projet s’est structuré. En septembre 2024, l’association Maths au Jardin est fondée avec l’arrivée d’Astrid Marotte, professeure des écoles expérimentée.
Elle rejoint l’aventure avec un regard affûté sur les enjeux pédagogiques et une volonté partagée : faire autrement, mais pas au rabais.
Depuis, nous développons des outils, des formations, et des ateliers vivants, pour que les enfants puissent penser avec tout leur être — pas juste avec la tête.
Ce n’est pas une méthode. C’est un terrain.
Un terrain où les enfants peuvent penser avec tout leur corps, comprendre avec leurs gestes, et retrouver le goût du pourquoi.
Chez Maths au Jardin, les mathématiques ne sont pas des consignes à appliquer, mais des questions à vivre. Nous construisons des situations concrètes où les enfants manipulent, observent, mesurent, comparent — et découvrent que les maths sont déjà là, partout.
Pas “des maths dans le jardin” pour faire joli.
Des maths avec le jardin, dans le réel, dans le vivant.
Les enfants sont dehors, concentrés, présents.
Et tout leur corps pense avec eux.
Par le jardin, par le geste, par la pensée active.
Notre mission est simple :
ouvrir des espaces où les enfants peuvent comprendre vraiment, parce qu’ils vivent ce qu’ils apprennent.
Dans un monde qui coupe les savoirs du réel, Maths au Jardin propose des situations où l’on pense avec ses mains, où l’on apprend dehors, où l’on met les maths à l’épreuve de la vie.
Reconnecter les enfants au vivant, à la pensée, au lien.
Voilà notre direction.
Nous ne cherchons pas à convaincre.
Nous parlons à celles et ceux qui savent qu’il faut faire autrement. Parents, enseignant·es, éducateur·ices, animateur·ices : si vous sentez que les enfants ne rentrent plus dans ce qu’on leur impose et que ce n’est pas à eux de se tordre, ce projet est pour vous.
Maths au Jardin, ce n’est pas un supplément.
C’est une manière rigoureuse, vivante et concrète de faire lien. De transmettre sans abîmer. D’éveiller sans surcharger. De replacer le corps, le vivant, et le sens au cœur des apprentissages.
On avance avec celles et ceux qui veulent agir. Pas juste constater.